Toutefois après des années d’existence, la Sécurité sociale étudiante est désormais menacée de disparition. Pour quelles raisons ? Et de quelle couverture santé pourront bénéficier les étudiants ? Mutuelle Conseil fait le point pour vous.
Rappel : la Sécurité sociale étudiante, c’est quoi ?
Chaque année, lors des inscriptions dans les établissements d’enseignement supérieur, les étudiants sont donc amenés à s’affilier au régime de Sécurité sociale étudiant. Cependant pour bénéficier de ce régime particulier, chaque étudiant doit remplir un formulaire et y joindre une cotisation forfaitaire de 217€ pour l’année scolaire en cours.
Nos conseils : Le reste à charge des frais médicaux, après prise en charge par la Sécurité sociale étudiante, peut être complété par une mutuelle étudiante, par la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) pour les étudiants sans ressource ou encore par la mutuelle des parents.
L’augmentation régulière de la cotisation
Au moment de l’inscription en établissement d’enseignement supérieur, les étudiants doivent régler les droits d’inscription. Mais c’est également à ce moment que le règlement de la cotisation annuelle au régime étudiant doit être versé.
Aussi appelée cotisation annuelle obligatoire, celle-ci connaît de nombreuses évolutions depuis quelques années. Après avoir été stable pour les années universitaires 2015-2016 et 2016-2017, elle subit désormais une hausse de 2€, soit une augmentation de 0,9%. Elle atteint désormais un montant de 217€ pour l’année universitaire 2017-2018, et aura connu une augmentation de 13% en seulement 10 ans.
Historique du montant de la cotisation annuelle obligatoire au régime de Sécurité sociale étudiant :
Bon à savoir : Sachez que tout étudiant est en droit de demander un paiement en 3 fois pour sa cotisation forfaitaire. Un premier versement sera réalisé le jour de l’inscription en établissement d’enseignement supérieur, puis la différence est à régler dans les deux mois qui suivent.
Une possible disparition de la Sécurité sociale étudiante ?
Lors des élections présidentielles, le programme d’Emmanuel Macron comportait notamment une mesure sur l’avenir de la Sécurité sociale étudiante : elle serait amenée à disparaître. Aujourd’hui, l’objectif pour le président de la République est simple, faire des économies tout en proposant un service de meilleure qualité. Pour cela, il expose sa volonté de rattacher les étudiants au régime général de la Sécurité social ou à celui de leurs parents.
En juin 2017, la ministre de la santé Agnès Buzyn annonçait d’ailleurs que la loi de financement de la Sécurité sociale 2018 devrait « bénéficier aux étudiants, en confiant la gestion de leur protection au régime général ou au régime dont l’affilié relevait avant de devenir étudiant ». Cette mesure pourrait donc être concrétisée très prochainement puisque le cadre de la réforme sera posé cet automne.
Une mauvaise image auprès des français
Chaque année, plus de deux millions d’étudiants sont affiliés à la Sécurité sociale étudiante, mais ce régime spécifique n’a pas toujours fait l’unanimité. Pour preuve, pourtant créée en 1948, la mutuelle nationale des étudiants de France (Mnef) a disparu en 2000 suite à de nombreux scandales. Elle a depuis été remplacée par la mutuelle des étudiants (LMDE) qui côtoie un réseau national de mutuelles étudiantes de proximité.
Aujourd’hui encore, ce régime est souvent soumis aux critiques. En 2012, une étude du magazine UFC-Que Choisir mettait en avant les défauts de gestion des organismes de Sécurité sociale étudiante :
- Jusqu’à 93% d’appels non traités
- Un tiers des étudiants attendent leur carte vitale plus de 3 mois
- Près d’un quart des étudiants doivent avancer leurs frais de santé
En conséquence, ces problèmes de gestion détériorent l’accès aux soins des étudiants : 27% ont déjà renoncé à voir un médecin et 18% ne sont pas couverts par une complémentaire santé.
Toutefois, en attendant une décision présidentielle sur l’avenir de la Sécurité sociale étudiante, celle-ci reste toujours obligatoire. Avant de faire votre choix, comparez le rapport qualité-prix de chacune des offres et optez pour celle qui répond le plus à vos besoins santé (lunettes de vue, prothèse dentaire). Pour réduire votre reste à charge, vous pouvez également adopter une mutuelle étudiante.