Douce, alternative, non conventionnelle, holistique… Il existe une multitude d’adjectifs pour qualifier une médecine qui attire de plus en plus d’adeptes, qu’ils soient à la recherche d’un moment de détente ou qu’ils adhèrent à un courant de pensée spécifique. Boudée par le législateur, elle figure néanmoins parmi les services remboursables chez quelques assureurs santé. Le point sur une discipline qui a de l’avenir.
A quoi correspond la médecine non conventionnelle ?
Ce terme regroupe des pratiques thérapeutiques et / ou esthétiques qui constituent pour beaucoup de personnes une véritable alternative à la médecine dite conventionnelle. Certains reprochent en effet à cette dernière une approche trop axée sur la méthode scientifique, délaissant ainsi la dimension humaine du processus. C’est pourquoi de plus en plus de patients font appel à la médecine naturelle pour soulager leurs douleurs chroniques, améliorer leur bien-être ou prévenir les maux du quotidien.
Opposer la médecine douce à la médecine “occidentale” est un abus de langage. En effet, l’attrait de certaines pratiques vient en partie de l’odeur d’exotisme oriental que dégagent leurs origines. Pourtant, des méthodes de médecine alternative trouvent leur source en Europe, tout comme les racines de la médecine traditionnelle s’étendent à travers le monde.
Une approche différente de la médecine
Bien souvent, la pratique d’une médecine douce est associée à toute une philosophie de vie. Elle s’inscrit ainsi dans une vision globale du patient et de son existence, alors que la Science se focalise sur l’organe défaillant en l’isolant du reste de l’entité. La médecine non conventionnelle traite les causes et non pas seulement les conséquences d’un mal.
La médecine alternative met d’autre part l’accent sur les thérapies naturelles, selon les préceptes ancestraux de sagesses chamaniques, ayurvédiques ou encore du Feng Shui. Cela lui vaut d’autant plus les faveurs d’une grande partie de la population qui rejette de plus en plus les produits chimiques et les procédés pharmaceutiques. De plus, le caractère ancien des traditions qui ont donné naissance à certaines pratiques leur confère une notoriété que beaucoup ne cherchent pas à contester.
Si la médecine holistique a fait ses preuves contre les fléaux avérés de la société moderne (stress, maladie chronique), elle ne peut toutefois remplacer définitivement les progrès scientifiques. Elle se révèle en effet incapable de réaliser les mêmes prouesses que la médecine moderne lorsqu’il s’agit de traiter les maladies graves par exemple. L’idéal serait d’opter pour une médecine intégrative, où la médecine alternative devient une thérapie complémentaire aux soins classiques. On peut ainsi soulager les symptômes désagréables tout en soignant le mal en profondeur.
Les médecines alternatives : des pratiques diverses
Les médecines non conventionnelles couvrent un large panel de pratiques et de méthodes plus ou moins séculaires. Si certaines sont solidement ancrées dans le système et les mœurs, comme l’homéopathie, d’autres en sont encore à leurs premiers balbutiements. On peut notamment citer :
- Les traitements naturels qui se basent sur l’utilisation d’ingrédients
réputés pour leurs effets thérapeutiques, tels que les herbes
médicinales et les oligo-éléments (respectivement pour la
phytothérapie et l’oligothérapie) ; - L’homéopathie : aujourd’hui bien connue, elle repose sur l’utilisation de substances actives à faible dose. Il n’y a pas de traitement homéopathique standard et la cure se révèle souvent longue et personnalisée. Les traitements
homéopathiques sont administrés sous forme de gouttes ou de granules en concentrations infinitésimales. - L’ostéopathie et la massothérapie : cette discipline connait un réel succès pour la sensation de bien-être qu’elle procure. L’ostéopathie traite les dysfonctions de la micro mobilité des tissus du corps
humain responsables de différents troubles de la santé. Quant à la massothéraphie, il existe une infinité de techniques aux noms plus évocateurs les uns que les autres, promettant une simple relaxation (Massage Anma) au soulagement des
douleurs dorsales et articulaires (massage aux pierres chaudes) ; - Les pratiques énergétiques : ces méthodes s’appuient essentiellement sur un principe : le corps humain est représenté par un flux énergique, dont la bonne circulation est indispensable à son fonctionnement. De là sont nées les disciplines telles que l’
acupuncture, la lithothérapie ou encore le Katsugen Undo ; - Les pratiques “ésotériques” : ces méthodes font souvent appel aux forces “invisibles” ou à l’inconscient afin d’aider à soulager le malade. On peut ainsi citer la radiesthésie, le
magnétisme, l’hypnose et la
méditation comme étant des médecines davantage axées sur l’esprit que sur le corps.
Quelles prises en charge pour les médecines douces ?
En France, et bien que la pratique de la médecine alternative soit de plus en plus répandue, les régimes obligatoires ne prennent pas en charge ces consultations qui coûtent généralement cher. Exceptionnellement, s’il s’agit d’un médecin intégré au parcours de soins coordonnés, la Sécurité sociale peut vous rembourser en partie sur la base du tarif d’un médecin généraliste.
Si seules l’homéopathie et l’acupuncture sont à ce jour reconnues comme des pratiques légales de médecine dans l’hexagone, cela n’a pas empêché les assureurs de s’adapter à la demande croissante de prise en charge de la médecine douce. Votre compagnie d’assurance peut en effet vous proposer un régime forfaitaire « médecines douces » qui vous permet de vous faire rembourser vos consultations sans exploser le seuil de vos cotisations. Il est toutefois nécessaire de bien évaluer vos besoins avant de faire votre choix de forfait, au risque de vous retrouver avec une formule annuelle trop chère qui ne vous servirait à rien. Il n’existe en effet à ce jour aucune règlementation ni limitation des cotisations pour ce genre de prestations. Pensez donc à vous renseigner auprès de votre assureur avant d’entreprendre par exemple votre programme de balnéothérapie.